Le ScC-SC5 a adopté toute une série de mesures pour lutter contre les menaces grandissantes pesant sur les espèces migratrices. Photos: © Gregoire Dubois, Jim Catlin
Bonn, le 12 juillet 2021 – À l’issue de deux semaines de réunions internationales entièrement virtuelles, le Conseil scientifique de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) a adopté toute une série de mesures pour lutter contre les menaces grandissantes pesant sur les espèces migratrices.
Parmi les principaux résultats visés par le Comité, figurent :
Amy Fraenkel, Secrétaire exécutive de la CMS, a déclaré : « Le travail convenu à cette réunion est extrêmement important pour lutter contre toute une série de menaces pesant sur les espèces migratrices. Je me réjouis tout particulièrement que le Comité ait décidé de reprendre le travail relatif aux espèces migratrices et à la santé ». Et d’ajouter : « La COVID-19 a mis en exergue les risques pour la santé humaine associés à l’exploitation de la faune sauvage et à la destruction et à la fragmentation des habitats. Nombre de ces activités doivent être prises en charge au niveau national, puisqu’elles ne font pas l’objet d’échanges internationaux ».
Lors de la réunion, la marche à suivre concernant le nouveau rapport phare sur la situation des espèces migratrices a été adoptée ; ce document constituera la toute première évaluation à l’échelle mondiale de l’état de conservation et des tendances des espèces migratrices. Ce rapport, dont la publication est prévue avant la prochaine Conférence des Parties (COP) à la CMS en 2023, présentera des orientations claires aux décideurs politiques sur les priorités en matière de conservation des espèces migratrices et de leurs habitats.
Par ailleurs, le Comité a adopté des mesures importantes visant spécifiquement la conservation des espèces terrestres, aviaires et aquatiques.
Par exemple, il a convenu d’élaborer une stratégie pour la conservation du guépard asiatique : il s’agira d’explorer les possibilités favorisant sa reconstitution en Iran, le seul pays où le processus est déjà en marche, ainsi que sa réintroduction en Inde et en Asie de l’Ouest.
Le Comité a décidé de renforcer le travail sur la pollution marine, notamment en ce qui concerne les débris marins composés de dispositifs de concentration de poisson (DCP), ainsi que sur les effets des polluants organiques persistants sur les espèces migratrices. Il a également créé un groupe de travail pour lutter contre la mise à mort et la mutilation délibérées des oiseaux de mer au sein des pêcheries dans l’Atlantique sud-ouest.
Sur la question aviaire, le Comité a confirmé la nécessité de renforcer la coopération internationale en vue d’éradiquer les menaces connues pesant sur les espèces migratrices dans les itinéraires aériens d’Afrique-Eurasie, d’Asie centrale, d’Asie orientale-Australasie et américains, et la nécessité de poursuivre le développement d’un plan d’action pour la conservation du Bruant auréole. Il a également approuvé la réalisation d’une étude sur la vente, l’utilisation et la réglementation de l’utilisation du filet japonais et d’autres filets qui servent au piégeage des oiseaux.
« Tenir une réunion du Comité de session exclusivement en ligne était une expérience intéressante. Lors de cette réunion, il importait de mettre l’accent sur les missions principales que le Comité assure tant auprès des Parties qu’auprès de la Convention. Nous nous appuyons sur notre mandat, qui consiste à surveiller l’état des espèces migratrices listées, pour recommander des domaines prioritaires de recherche et des mesures de conservation. Ce travail est tout aussi important que celui de formuler des conseils scientifiques éclairés sur les propositions d’inscription d’espèces et les actions concertées. J’espère que notre projet actuel, visant à examiner l’état de conservation des espèces migratrices inscrites à la CMS, permettra au Comité d’adopter une approche stratégique à l’égard des espèces qui pourraient bénéficier de l’attention de la CMS à l’avenir », a déclaré Narelle Montgomery, la Présidente du Conseil scientifique de la CMS, qui a présidé la réunion internationale depuis l’Australie.
Notes pour les éditeurs :
Lien connexe :
https://www.cms.int/en/meeting/fifth-meeting-sessional-committee-scientific-council-scc-sc5
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À propos de la Convention sur les espèces migratrices (CMS)
La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) vise à conserver les espèces migratrices terrestres, aquatiques et aviaires dans toute leur aire de répartition. Il s'agit d'un traité intergouvernemental des Nations Unies concernant la conservation de la faune et des habitats à l'échelle mondiale. Depuis l'entrée en vigueur de la Convention en 1979, le nombre de ses membres n'a cessé de croître pour inclure 132 Parties d'Afrique, d'Amérique centrale et du Sud, d'Asie, d'Europe et d'Océanie.
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Last updated on 19 August 2021