Ajout de trois espèces proposées par la Mongolie aux Annexes de la CMS

Bonn, 12 décembre 2017 - Le Secrétariat de la CMS est ravi d’annoncer l’ajout aux Annexes de la CMS du cheval de Przewalski, de l’ours de Gobi et de l’aigle des steppes, tous proposés par la Mongolie, lors de la COP12.

Les chevaux Przewalski ont été aperçus à l’état sauvage pour la dernière fois en 1969, près de la frontière mongolienne dans la région Trans-Altaï du Gobi. Actuellement, on estime que la population est composée de plus de 50 animaux adultes vivant en liberté à l’état sauvage depuis sept ans. Ce taxon est menacé par la petite taille de sa population et son aire de répartition restreinte, l’hybridation potentielle avec les chevaux domestiques, la perte de diversité génétique et les maladies. Comme la taille de la population est réduite, elle est vulnérable aux évènements stochastiques, tels que les conditions climatiques rigoureuses.

Les chevaux de Przewalski jouent un rôle crucial dans les écosystèmes où ils vivent. Leur broutage aide la végétation à repousser et les pâturages peuvent être réutilisés par d’autres herbivores. Les poulains sont une des principales sources de nourriture pour les loups dans le parc national de Hustai. Les restes sont récupérés par les renards, les vautours et autres prédateurs.

Les ours de Gobi sont inscrits en tant que population d’ours brun en danger critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN des espèces en danger d’extinction et on les trouve uniquement dans l’environnement extrême du désert de Gobi, en Mongolie. On estime qu’il reste moins de 45 animaux. La majorité de la population se trouve dans la grande réserve protégée du désert de Gobi, en Mongolie ; toutefois, des télémesures GPS par satellite ont montré qu’un animal a voyagé vers l’ouest dans les montagnes Tian Shan de Chine et y est resté environ un mois avant de revenir.

L’ours de Gobi, tout comme le chameau sauvage de Bactriane, est considéré comme une espèce parapluie de l’écosystème de Gobi. Cela signifie que la conservation de cette espèce contribuera à protéger d’autres espèces de la faune sauvage dans la région de Gobi. Il est prévu que, lors de la prochaine réunion des États de l’aire de répartition de la CAMI, il y aura une discussion afin de déterminer si cette espèce sera également protégée par le programme de la CAMI, rentrant ainsi dans le cadre de son programme de travail.

 

L’aigle des steppes est un rapace migrateur qui a subi des déclins extrêmement rapides de ses populations dans son aire de répartition européenne et de rapides déclins dans d’autres parties de son aire de répartition. La rapidité et la gravité de ces déclins ont causé le déplacement de l’espèce de la classe « Préoccupation mineure » à celle « En danger » dans l’évaluation de 2015 de la Liste rouge de l’UICN.

L’aigle des steppes est une espèce de niveau trophique supérieur et joue par conséquent un rôle clé dans la constitution des écosystèmes naturels. Tout comme d’autres oiseaux planeurs, il fournit d’important services écologiques, en particulier dans les paysages agricoles où il lutte contre les populations de parasites, tels que les rongeurs, et fait disparaître les charognes.

Comme pour toutes les espèces, l’inscription n’est que la première étape, servant d’outil afin d’aider les Parties à collaborer pour conserver ces trois espèces emblématiques.

 

Last updated on 20 February 2018